Le devoir de vigilance est une obligation pour les multinationales de respecter les droits humains tout le long de leurs chaines d’approvisionnement et de leurs filiales partout dans le monde. Dans ce cadre, elles doivent identifier, prévenir et réparer les violations des droits humains et de l’environnement.

Suite à plusieurs catastrophes environnementales et humaines causées par des entreprises sans possibilité de mettre en cause leur responsabilité ni de rendre justice aux victimes, de nombreuses organisations de la société civile ont réclamé la mise en place de cadres légaux pour contraindre les multinationales à respecter les droits humains et l’environnement. Des négociations ont actuellement lieu au niveau européen et international dans cette perspective. En Belgique, plusieurs organisations, dont Solsoc ont publié un mémorandum pour demander une loi belge sur le devoir de vigilance. Récemment, ce sont les ministres socialistes Pierre-Yves Dermagne et Meryame Kitir qui ont affiché leur soutien à 60 entreprises belges réclamant une loi belge sur le devoir de vigilance. De même, les parlementaires socialistes belges sont très impliqués sur cette question. En décembre 2020, le Parlement fédéral a adopté une résolution portée notamment par le député socialiste Christophe Lacroix qui appelle la Belgique prendre des mesures concrètes pour soutenir les négociations sur le devoir de vigilance aux Nations Unies. Le 14 janvier dernier, ce sont les députés Malik Ben Achour (PS) et Samuel Cogolati (écolo) qui ont porté une résolution demandant à la Belgique de soutenir un traité contraignant des Nations Unies sur les entreprises et les droits humains ainsi qu’une initiative européenne sur le devoir de vigilance.

Solsoc salue ces initiatives et aux côtés de ses partenaires socialistes, organisations syndicales et de défense des droits humains en Belgique et à travers le monde, demande à la Belgique de se doter d’une loi sur le devoir de vigilance. La mobilisation continue pour que l’impunité des multinationales cesse et qu’elles respectent les droits humains, les droits des travailleur.euse.s et l’environnement.