Stop au harcèlement et aux violences sur les travailleuses ! La Convention 190 de l’OIT doit être ratifiée ! 

« Bonne fête à toutes les femmes ! » Combien de fois n’entend-t-on pas cette formule le 8 mars ? Combien de promotions « une crème achetée, un rouge à lèvres offert » ? Combien de roses déposées sur les bureaux des collègues ?

Il est donc (malheureusement) encore capital de rappeler que le 8 mars n’est pas une fête ! La journée internationale des droits des femmes compte parmi les 87 journées internationales reconnues par l’ONU. Elle rappelle que la lutte est toujours d’actualité, que partout dans le monde, en Belgique comme ailleurs, les inégalités perdurent; l’occasion de constater les injustices mais aussi de faire le bilan des victoires.

Plus de deux ans après le déferlement « #MeToo », la parole des femmes du monde entier se libère progressivement et les mécanismes sexistes sont davantage dénoncés: dans le monde des médias, du sport et des relations de travail, le tabou des violences s’effrite, la lumière est faite sur des pratiques d’oppression, trop longtemps tolérées.

A l’heure où des femmes chiliennes scandent dans la rue « le violeur, c’est toi ! », où le hashtag #EnaZeda se propage sur les réseaux sociaux tunisiens, où les ouvrières boliviennes luttent contre le harcèlement et les discriminations, parfois au sein même de leurs organisations syndicales, on ne peut que saluer l’adoption à l’OIT en juin dernier d’une nouvelle norme internationale du travail (la convention 190) pour combattre la violence et le harcèlement au travail.

La vigilance reste de mise pour exiger des gouvernements sa ratification immédiate et sa transcription dans les législations nationales afin que cesse l’impunité et que « travailler » rime enfin avec « égalité ».

L’association REMTE, partenaires de Solsoc en Bolivie mène actuellement une campagne, afin de rappeler les conditions de travail désastreuses des femmes ouvrières et d’obtenir la ratification de la convention 190 par l’Etat bolivien.

Solsoc relaie son appel afin que la Belgique ratifie, également, cette nouvelle convention de l’OIT. Car nous pensons qu’ensemble nous sommes plus fort∙e∙s, que nous menons les mêmes combats et que les travailleuses ne doivent plus subir de violences ni de harcèlement sur leur lieu de travail !

La lutte continue !