Le 29 novembre, à l’occasion de la journée internationale de soutien au peuple palestinien, Malik Ben Achour, député fédéral pour le PS a eu l’opportunité de s’entretenir avec Rami Massad, coordinateur du Popular Art Center, une organisation partenaire de Solsoc. PAC met la défense de la culture palestinienne au centre des stratégies de résistance, en particulier avec les jeunes, mais ils promeuvent également, aux côtés de MA’AN, l’économie sociale et solidaire, en développant notamment des initiatives agricoles de sauvegarde des terres situées à proximité des colonies israéliennes et menacées au quotidien.
Dans le contexte actuel, le travail du Popular Art Center est d’autant plus fondamental. Rami a pris la parole pour rappeler l’urgence d’un cessez-le-feu permanent sur Gaza, d’un accès massif à l’aide humanitaire et présenter la situation très inquiétante en Cisjordanie. Il a appelé la Belgique à reconnaitre la Palestine et à mettre en place des sanctions économiques envers Israël tant qu’elle ne respecte pas le droit international. Voici un extrait de leur discussion :
Malik Ben Achour : Rami, pourquoi un cessez-le-feu immédiat est si important ?
Rami Massad : Nous espérons un cessez-le-feu permanent à Gaza, car la situation humanitaire et sur le terrain est terrible. Plus de 15.000 Palestinien·ne·s ont été tué·e·s, dont 70% de femmes et d’enfants, on compte plusieurs centaines de milliers de maisons détruites, plusieurs dizaines d’hôpitaux ont été détruits ou ne sont plus opérationnels. Aujourd’hui, il est urgent de permettre l’accès massif de l’aide humanitaire et en particulier de médicaments, des vivres, et de l’essence à toutes les zones de Gaza. Ils disent qu’ils veulent détruire le Hamas, mais ils tuent des femmes et des enfants, qui ne sont pas des combattants. Ils veulent détruire la Palestine…
Malik Ben Achour : Le parti socialiste demande la reconnaissance par l’État belge de la Palestine. Qu’en pensez-vous ?
Rami Massad : C’est une action symbolique qui peut donner un message important à l’occupation israélienne : les Palestinien·ne·s ont le droit à la liberté, à l’autodétermination, et l’annexion de territoires palestiniens doit cesser !
Malik Ben Achour : Quel est votre message vers la communauté internationale ?
Rami Massad : continuez la lutte pour soutenir le peuple palestinien, continuez la pression sur les gouvernements, parlez des faits, de la situation des Palestinien·ne·s. Nous aimons la liberté, la paix, nous voulons être un pays comme les autres peuples dans le monde. Nous ne voulons pas que la communauté internationale traite la Palestine comme une cause humanitaire, c’est un problème politique, depuis le début. C’est une lutte contre l’occupation. Nous voulons notre pays ! On ne veut plus de déclaration, on veut des actions.
Malik Ben Achour : Nous devons travailler sur les causes, à savoir, l’occupation, les colonies, et l’apartheid, qui sont les racines de la violence. C’est la seule manière d’arriver à la paix.
