La phase préélectorale conditionnera le bon déroulement des élections congolaises. En effet, l’absence de fichier d’état civil en RDC nécessite d’enregistrer et d’enrôler au préalable les électeur·rice·s (50 millions) qui seront amené·e·s à voter le 20 décembre 2023. Le choix de la CENI a été de contracter le calendrier électoral, ne laissant que trois mois pour la phase d’enregistrement et d’enrôlement des électeur·rice·s. Les défis techniques, organisationnels, financiers, sécuritaires et la méfiance de la population envers les institutions ébranlent la légitimité du processus en cours. La sensibilisation des citoyennes et citoyens aux enjeux électoraux, la transparence de la CENI et l’observation des élections par la société civile congolaise doivent être renforcées pour garantir la crédibilité du processus électoral congolais, déjà malmené sur le plan politique.