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Le retour d’Ebola en République Démocratique du Congo. Réactions des organisations partenaires de Solsoc
10 juin 2020
Le retour d’Ebola en République Démocratique du Congo. Réactions des organisations partenaires de Solsoc
Nouveau foyer Ebola
Alors que la République démocratique du Congo était sur le point de déclarer la fin de la deuxième plus grande épidémie d'Ebola jamais enregistrée sur son sol, les autorités congolaises ont confirmé "un nouveau foyer" de la fièvre hémorragique conséquente au virus Ebola dans la Province de l’Équateur. Au même moment, on recense le premier « décès COVID 19 » dans cette région, jusque-là épargnée.
Deux des organisations partenaires de Solsoc sont présentes dans cette province : le CENADEP, qui accompagne des dynamiques paysannes membres de la Convention Paysanne de l’Équateur (COPADE), et le CRAFOP, qui appuie la mise en place d’une mutuelle de santé, la LONALO.
Depuis l’annonce des décès et puisque les principaux gestes de prévention contre Ebola sont communs à ceux contre la COVID-19, le CRAFOP a intensifié ses séances de sensibilisation de visu et radiophoniques et a accéléré la distribution des savons et des seaux à robinet indispensables pour garantir l’hygiène des mains. Toutes les activités débutent par une démonstration de lavage des mains et du port des masques.
Les pécheur.euse.s et mareyeur.euse.s s’organisent
Parallèlement, les mesures de restrictions et de confinement aggravant les inégalités, il est encore plus important de se mobiliser auprès des populations les plus exclues et de les soutenir économiquement. Le CENADEP, organisation partenaire de Solsoc, a accompagné la mise en place de la première Coopérative des Pêcheurs et Mareyeuses[1] de Wendji Secli « la COOP.PEMAS » située sur le fleuve, à 20 Km de Mbandaka. Le travail du CENADEP a porté essentiellement sur l’accompagnement des pêcheur.euse.s dans les démarches administratives de légalisation de leur entreprise, le renforcement des capacités des coopérateur.rice.s dans les processus démocratiques et la transparence dans sa gestion, la mobilisation des parts sociales pour constituer un capital social et enfin par un appui en équipement et matériel de pêche.
La COOP.PEMAS fournit un emploi à ses 30 membres, dont 60% de femmes qui ont déjà pu augmenter la production de leur activité de pêche par l’utilisation d’un équipement plus adéquat. Outre l’amélioration des revenus des pêcheur.euse.s, la coopérative contribuera à la préservation de l’environnement en combattant la pêche à la dynamite ou avec des moustiquaires imprégnées qui sont toxiques.
[1] Vendeur.euse.s de poisson