Palestine

Contexte

Depuis 2022, la violence des colons israélien·ne·s, les démolitions de maisons, les arrestations, la confiscation de terres et le nombre de Palestinien·ne·s tué·e·s et se sont aggravées dans toute la Cisjordanie. La colonisation s’accélère et est encouragée par le gouvernement d’extrême droite de Netanyahou.  Alors que l’année 2022 a été marquée par la mise sur liste de 6 organisations palestiniennes de défense des droits humains comme étant « terroristes », on assiste à un rétrécissement considérable de l’espace civique et de la marge de manœuvre des organisations de la société civile palestinienne. En octobre 2023, à la suite des attaques du Hamas, Israël déclare une guerre qui fait actuellement rage dans la bande de Gaza, mais aussi en Cisjordanie. On dénombre des milliers de morts et de portés disparus et la situation est dramatique du point de vue humanitaire. Le 26 janvier 2024, la Cour Internationale de Justice, à la demande de l’Afrique du Sud, évoque un « risque de génocide » et ordonne une série de mesures conservatoires à la charge d’Israël. En Cisjordanie, plusieurs attaques mortelles ont eu lieu suite aux incursions de l’armée israélienne qui se poursuivent dans les villes et villages palestiniens. La situation est très tendue en particulier dans les régions de Hébron, Naplouse, Tulkarem et Jénine, plus particulièrement au sein des camps de réfugiés ainsi qu’aux abords des colonies.

Notre action

En Palestine, Solsoc et ses organisations partenaires, appuyées par La Centrale Générale FGTB, Le CNCD (campagne 11.11.11.) ont trois principaux objectifs :

  • Ma’an et PAC accompagnent 16 initiatives d’économie sociale et solidaire, regroupant plus de 250 jeunes, soutenus dans leur émancipation économique.
  • Ma’an et PAC travaillent avec 4 groupes d’étudiant pour renforcer la jeunesse palestinienne en revaloriser leur culture et leurs traditions et en donnant un espace pour débattre et faire du volontariat au profit de leur communauté, et en encourageant l’exercice de la démocratie à l’échelon local.
  • La PGFTU, avec le soutien de la FGTB centrale générale, améliore les conditions de travail et assurer la sécurité des travailleurs des carrières de pierres. Les campagnes de la PGFTU ont commencé à couvrir les travailleurs contre les accidents. Son objectif est de former 100 délégations syndicales chargées de faire de la sensibilisation sur la santé et la sécurité sur les sites de travail.
3

ORGANISATIONS PARTENAIRES

45

ORGANISATIONS LOCALES SOUTENUES

1,64

MILLIONS D’EUROS D'APPORT FINANCIER DE SOLSOC EN 5 ANS

Témoignage

Mona est une agricultrice de 60 ans, elle est mariée et mère de quatre fils et d'une fille. Elle a terminé sa scolarité très tôt, encore à l’école primaire. Elle est devenue une activiste féministe remarquable dans sa communauté en devenant une leader du club des femmes d'Artaah, La famille possède 32 dunums de terres agricoles dans la zone ouest de la ville de Tulkarm, à côté des usines chimiques de l'occupation israélienne, où elle cultive toutes sortes de variétés de plantes et légumes et où l'on élève également du bétail et des poissons. La famille a dû faire face à de nombreux défis pour continuer à travailler la terre et la préserver, suite à des arrestations répétées de son mari, des raids de l'occupation sur la terre et de sa confiscation répétée. De plus, le mur de l'apartheid a été construit au milieu des terres, où 16 dunums ont été saisis à l'intérieur du mur, laissant les terres agricoles confinées entre le mur et les usines chimiques. De nouveaux défis ont surgi depuis le 7 octobre, lorsque l'occupation a pris la décision d'interdire l'accès aux terres agricoles situées à proximité du mur, dans un rayon de 200 mètres. Cette interdiction a duré un mois et demi. À leur retour sur les terres, les cultures étaient endommagées, ainsi que certaines serres brulées par l'occupation. De plus, à chaque retour sur les risques d’attaques par les colons sont bien réelles, ce qui a conduit certains agriculteurs de la zone à abandonner leurs terres. Malgré ces difficultés, la famille continue à cultiver ses terres, pour subvenir à ses besoins, mais aussi pour marquer le lien qu’ils ont avec celles-ci.

Mona Ahmed Hussein Awad Al-Taneeb, Née en 1963 dans le camp de réfugiés de Balata, résidant dans la banlieue d'Artaah/Tulkarm.

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