Burundi
Contexte
Le Burundi traverse des difficultés au plan économique et politique depuis une dizaine d’années. Toutefois, depuis l’accession en mai 2020, d’Evariste Ndayishimiye à la tête de l’État, les perspectives s’améliorent pour le Burundi avec la levée des sanctions. Un rapprochement avec la communauté internationale, illustré par le retour des bailleurs bilatéraux et multilatéraux, s’observe depuis mai 2020, avec un programme FMI conclu en juillet 2023, qui constitue un appui indispensable pour sortir le pays de son isolement. La pauvreté reste encore très élevée au Burundi, 87 % de la population vit avec moins de 1,9 USD/jour selon la Banque mondiale. On y observe un taux important de chômage chez les jeunes qui ont peu d’opportunités d’emploi, une prédominance de l’économie informelle. L’inflation continue d’affecter les communautés avec des pénuries de carburant et de denrées alimentaires de première nécessité. Le Burundi reste toujours marqué par un espace politique et démocratique très resserré avec un cadre d’expression limité pour la société civile et les citoyen·ne·s et de nombreuses violations des droits humains et restrictions à l’exercice des droits syndicaux sont toujours notées.
Notre action
Solsoc appuie des Initiatives d’économie sociale et solidaire (IESS) dans la région rurale du Kirimiro. Près de 6000 membres des coopératives dont 2.388 femmes sont accompagné∙e∙s par ADISCO pour l’amélioration des revenus au sein de leur ménage. L’UHACOM et la CNAC appuient les coopératives pour l’amélioration de leurs pratiques et la commercialisation de leurs produits. La Fédération syndicale de l’Agroalimentaire (FEBUTRA) mène des actions de plaidoyer pour défendre les droits au travail, forme des travailleur·euse·s et leurs représentant·e·s à travers son centre de formation et participe à la mise en place de coopératives syndicales. Dans le domaine de la protection sociale, Solsoc soutient les mutuelles de santé des caféiculteurs à travers la FEMUSCABU. Solsoc appuie également la confédération des mutuelles du Burundi (CONAMUS), ainsi que les plateformes nationale et régionale des acteurs mutualistes (PAMUSAB et PAMAC).
ORGANISATIONS PARTENAIRES BURUNDAISES
74
Associations et 17 réseaux d’organisations à base communautaire sont soutenus par le programme ;
233
emplois créées en 2023
Témoignage
Je réponds au nom de Diomède NDARUSANZE. J’habite la colline Juragati, de la commune MPINGA KAYOVE, province Rutana. Être membre d’une mutuelle de santé est une bonne chose. Quand on tombe malade, on se fait soigner sans toutefois payer de grosses sommes comme c’est le cas pour les non membres des mutuelles communautaires de santé. Personnellement il m’est arrivé d’hospitaliser l’un de mes enfants à deux reprises. Notre mutuelle a énormément contribué dans le paiement des factures. A part cette appartenance à la mutuelle, nous avons constitué un groupe de 5 hommes. Au départ, nous avions l’idée d’épargner de l’argent. Par après, nous avons reçu un appui financier pour nous lancer sur la filière porcs. J’ai eu la chance d’avoir un porcin parmi les premiers bénéficiaires. Après un certain temps, mon élevage a été fructueux à tel point que le rendement de la récolte a été bon grâce à la fumure issue de l’élevage de ces porcs. Cette saison, on s’attendait à une bonne récolte mais le climat n’a pas été bon mais quand même on ne va pas perdre. Un autre avantage est que je parviens à payer les frais de scolarité de mes enfants sans contracter un crédit grâce à l’argent issu de la vente des porcelets. Ce projet a été bénéfique pour moi. Comme nous avons vu l’importance d’appartenir à une mutuelle, nous contribuons, en tant que membres, à la sensibilisation à l’adhésion aux mutuelles de santé communautaires. Aussi, nous incitons les gens de l’entourage à initier l’élevage de porcs car nous avons constaté qu’il est rentable. Nous qui avons déjà pris le devant, nous sommes à un stade où nous affirmons que nous sommes fiers. Que les autres nous emboîtent le pas, tel est mon message à ces gens qui trainent encore les pieds
Nos partenaires
La Fédération Burundaise des Travailleurs de l’alimentation
La FEBUTRA est une fédération de syndicats du secteur agro-alimentaire formel et informel qui se donne pour mission de défendre les intérêts des travailleur·euse·s du Burundi dans le secteur de l’agro-alimentaire et des branches connexes, Influencer les politiques qui les concernent, contribuer à améliorer leurs conditions de vie et de travail et pour ce faire renforcer les capacités des syndicats membres.
La Confédération Nationale des Associations des Caféiculteurs du Burundi
La CNAC-MURIMA W’ISANGI est une organisation sans but lucratif burundaise créée en 2004, dont les membres sont des petits producteurs exploitant des plantations allant de 100 à 5000 caféiers chacun. La CNAC représente, plaide et défend les intérêts des caféiculteurs. Elle développe également les relations de solidarité, d’échange et de transfert de technologie entre les associations des caféiculteurs.